Carine Pascal et Lucile en voyage
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Rechercher Derniers commentairesau fait si vous avez oublié un truc à singapore dite le que j'en profite de mon passage dans cette ville pour
Par ch'polo, le 18.07.2011
moi je dis les possums c'est bien que en australie mais pas en nouvelle zélande...
c omme on dit au pays du "
Par ch'polo, le 06.05.2011
j'en rêvais de l'australie, mais là avec ces commentaires et photos c'est trop tentant. votre petite lucile ch
Par So & Stef & Lilie-, le 12.04.2011
bon c'est vrai que si j'avais fait la tasmanie avant j'aurai certainement trouvé la great ocean road nul. il v
Par ch'polo, le 11.04.2011
pensez à la didge hut à l'intersection de la stuart highway et de la arnhem highway (la route vers le kakadu)
Par Ch'polo, le 09.04.2011
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Date de création : 23.08.2010
Dernière mise à jour :
31.05.2011
40 articles
Nous sommes arrivés à Yangon à la tombée de la nuit et c’est un bus improbable qui nous a emmenés en ville. Des portes qui tiennent à peine, deux cadrans de bord, un pour la vitesse – il ne marche plus depuis longtemps -, un pour l’essence, c’est tout. Un bruit de tracteur et un chauffeur qui ne cesse de rire, de se retourner en conduisant et de dire à Lucile qu’elle est jolie. Notre premier contact avec le personnel de l’hôtel nous irrite un peu : deux fois, on nous dit qu’une nuit coûte 21 dollars et au moment de payer, cela passe à 24.
Le lendemain, nous nous mettons en quête d’un moyen pour quitter la capitale. Nous choisissons Air Bagan pour nos déplacements de ville à ville (les autres compagnies intérieures figurent sur la liste noire des compagnies aérienne et les déplacements en bus semblent beaucoup trop longs et éprouvants). Le reste de la journée est consacré à trouver un agent de change – le change de dollars américains propres, non pliés et sans aucune marque, ni tache, en kyats, la monnaie locale, s’effectue au marché noir, dans la rue. Nous nous rendrons à la Shwedagon Paya, la grande pagode de Yangon. Sacré édifice, tout en dorures, que nous retournons voir de nuit.
Cette pagode, ainsi bien d’autres que nous serons amenés à visiter au cours de notre séjour, est un lieu de culte et de recueil, mais aussi un lieu de rassemblement, de rencontres et de vie sociale. Il est fréquent d’y voir des familles pique-niquer ou même y faire la sieste.
Cette journée aura également été l’occasion de découvrir Yangon : c’est une ville relativement sale, assez cabossée. Les rues sont encombrées, désordonnées. En fait, c’est de cette manière que, peut-être à tort, nous imaginons certaines villes d’Inde.
Deux jours plus tard, nous prenons un vol tôt le matin pour Mandalay, plus au nord. Même au Myanmar, les chauffeurs de taxi au départ de l’aéroport sont comme les autres dans le monde. Tarif fixé entre eux et cher. Grrr ! (Et plus nous avancerons dans le voyage, plus ce sera cher). Et comme les aéroports sont souvent au milieu de nulle part, à une heure de route de la ville, on n’a pas vraiment le choix. Déjà, on perçoit une espèce de système bien ficelé qui ne donne pas le choix au touriste et le contraint à débourser des sommes importantes au regard du niveau de vie local.
Que voir à Mandalay ? De jolis temples en fait. Certains hébergent une multitude de petits dômes (plus de 1700) qui abritent chacun une stèle relatant les enseignements de Bouddha. Notre guide local nous dit qu’il s’agit du plus grand livre du monde. Nous nous déplaçons en taxi. En fait il s’agit d’un micro camion ou un micro pickup couvert, probablement plus vieux que nous et dont les deux cadrans de bord n’indiquent plus rien du tout. A travers le plancher, nous apercevons même l’arbre moteur et la route qui défile.
Nous aurons l’occasion de nous arrêter au bord de la rivière où vivent des familles dans des abris de fortune. Une réelle pauvreté qui tranche un peu avec les reste de la ville.
Une balade le lendemain nous emmène au U Bein’s Bridge, un pont en bois de plus de un kilomètre qui permet le passage à pied ou à bicyclette au dessus d’une rivière. Le pont est franchement plus sympa vu d’un bateau. Bon, le passage à pied n’est pas dépourvu d’intérêt puisque nous quittons l’endroit alourdis de quelques peintures et babioles dont un petit Bouddha en bois qui ravit notre Poupette : « Elle est belle, hein, ma Bouddha ».
La promenade se poursuit et nous gravissons l’interminable, surtout par cette chaleur, escalier qui mène en haut de Sagain Hill. De là-haut, de jolies vues sur la campagne et sur les nombreuses pagodes des environs. Mais c’est surtout une pause pendant la montée que nous retiendrons, occasion pour Lucile de s’amuser et de se faire prendre en photo avec de jeunes moines. Ces derniers apprécient semble-t-il ce moment puisqu’ils sont allés chercher dans leur chambre leur propre appareil numérique pour garder une photo de cette petite blondinette. Nous faisons ensuite un tour de calèche dans Inwa, ancienne capitale du pays, dont il ne reste plus que quelques temples. Jolie petite balade dans la campagne qui, parfois, nous rappelle les environs de Sukothai en Thaïlande.
Nous apprécions nos guides qui ont fait le nécessaire pour nous éviter d’avoir à payer le passe touristique de Mandalay qui va fort probablement dans la poche du gouvernement. Nous nous sommes aussi amusés de notre chauffeur de micro camion qui semble conduire son engin au milieu de la route, comme si elle lui appartenait et jetant par la fenêtre un billet àl’attention d’un péage, sans freiner, ni sourciller, ni même tourner la tête. Objectif : avancer, tout droit ! Drôle de petit gars, tout doux, pas invasif du tout et qui fait son job avec plaisir.
A ce stade de notre voyage en Birmanie, nous avouons être un peu surpris par le pays. Nous nous attendions sans doute à un pays très policé, censuré. Les populations que nous avons croisées sont souriantes, intéressées aussi, la présence des forces de l’ordre est faible et lors de notre séjour, internet n’était pas vraiment restreint quant à nos messageries hotmail, gmail ou même à facebook. Nous devons être tout de même prudents dans ces propos : les trajets par avions nous font passer totalement à côté des Birmans et la période ne semble pas un moment de tension politique. Nous avons tout de même vu sur les bas côtés de route de nombreuses barrières barbelées, signe que la circulation à travers le pays peut se restreindre. Notre trajet est le circuit touristique classique donc, un peu enrubanné. Certaines routes, voire des régions sont interdites aux touristes, signe qu’il se passe bien des choses pas très nettes ou que le gouvernement Birman tient absolument à tenir secret l’endroit de ses mines de saphirs.
La suite de notre voyage nous amène à Bagan. Comment décrire cet endroit ? Une plaine immense parsemée de centaines de temples et pagodes. La première approche se fera à vélo et sera un peu décevante. Nous optons ensuite pour la balade en calèche qui contente davantage Lucile. Un gentil petit gars nous balade avec son cheval, de temple en temple, puis vers le marché de Nyang U. Il est simple, discret et gentil … pas comme son neveu qui n’a fait que nous harceler quotidiennement pour un oui ou pour un non … le tout avec un peu d’arrogance, beaucoup d’insistance, pour un jeune pot-de-colle qui se dit étudiant et businessman pendant les vacances scolaires !
Finalement, ce sont deux journées que nous passerons avec le tonton, toujours aussi sympa … et Madonna, sa jument.
Nous avons découvert cette ville sous un autre angle, beaucoup plus séduisant cette fois et finissons par avouer que Bagan est magnifique. Chaque visite de temple se fera « accompagnée » par un brave monsieur ou une brave dame qui essaie de nous vendre des babioles en tout genre, certains le feront simplement et avec le sourire, d’autres de manière plus … vietnamienne, avec beaucoup d’insistance, ce qui, disons-le, nous agace.
Nous ne retiendrons de ces vendeurs que ce jeune de 21 ans qui nous parle de son enfant, de son épouse « âgée » (elle n’a que 31 ans) et nous montre sa collection de billets. Il nous demande un billet de 5 euros contre l’une de ses peintures. Nous acceptons mais insistons pour lui payer aussi son magnifique travail. Il est surpris et heureux et nous dit qu’avec cet argent, il pourra acheter une semaine de riz pour son enfant et beaucoup de légumes. Nous apprécions ces rencontres qui nous en disent un peu plus sur le pays, mais malheureusement, il y a déjà beaucoup de « Businessmen » mieux fagotés que les autres.
Nous ne pensions pas que le pays était déjà autant souillé par le tourisme ; nous sommes un peu déçus et ce sentiment ne nous quittera pas. Allez, oublions ces énergumènes et ne retenons que les Birmans très chaleureux, souriants et gentils que nous croisons dans la rue ou dans les marchés.
Nous ne voyons du Myanmar que ce que le gouvernement veut bien nous montrer. Nous prenons garde aux attractions touristiques dirigées par le gouvernement et n’y mettons pas les pieds.
Ah, on a failli oublier : l’hôtel dans lequel nous sommes descendus donnait un spectacle de marionnettes tous les soirs. Devinez à qui cela a vraiment plu ? Surtout quand les marionnettes descendaient de la scène pour venir faire un petit coucou à Lucile et accessoirement demander un petit billet à papa et maman. Un petit spectacle très beau, très animé, sur fond de musiques locales, le tout articulé par un bien gentil monsieur qui n’a pas compté son temps ni ses efforts pour amuser Lucile et pour nous montrer ses dernières marionnettes.
L’avion suivant nous amène à Nyaungshwe, à proximité du lac Inlay, dans l’état de Shan, plus à l’est du pays. Au premier abord, l’endroit nous apparait accueillant, ce qui se confirmera par la suite. Il s’agit en fait d’un petit village assez modeste, où se mêlent quelques guesthouses, petits restaurants de rue, marché traditionnel. De manière générale, la population y est plutôt accueillante, souriante et toujours pleine d’égards pour Lucile. La vendeuse d’une petite échoppe de rue lui offre une sucette à chaque fois que nous la voyons. Une vrai gentillesse qui ne passe pas vraiment par des mots car l’anglais est relativement peu pratiqué ici, mais plus par des gestes et des sourires. Nous en profitons pour nous accoutumer à l’utilisation du thanaka, une substance issue de l’écorce d’un arbre et dont les gens se badigeonnent le visage.
Les femmes s’en servent pour se maquiller grossièrement les joues, les hommes et enfants surtout l’utilisent pour ses vertus rafraichissantes et de protection contre le soleil. Depuis que nous en avons, Lucile en réclame tous les jours : ceci lui fait désormais un point commun avec les enfants d’ici.
Une autre habitude étrange qui suscitera quelques conversations avec d’autres touristes : les hommes ont pour habitude de mâchouiller du bétel qui est apparemment un coupe faim efficace. Bon, tant qu’ils mâchouillent, ça va. Mais ils recrachent à tort et à travers une substance rouge (que ce soit dans la rue ou dans les cendriers des aéroports) qui, il faut le dire, nous écoeure un peu. Ceci leur laisse les lèvres et les dents rougies et le visage d’un Birman souriant est un vrai spectacle haut en couleurs ! Bon, le thanaka, on veut bien essayer, mais ce truc rouge, non merci !
Nous nous rendons sur le lac Inlay en bateau à moteur. Là encore, notre choix se porte sur un chauffeur plutôt souriant et discret, laissant sur le côté un espèce de petit profiteur qui essaie de lui piquer l’affaire en nous embobinant avec un discours sans queue ni tête, et sur un ton hautain. Finalement, notre choix s’avèrera payant car le brave monsieur nous a offert une super balade. Sur le lac, nous avons traversé des villages flottants, ou plutôt des villages sur pilotis, des pêcheurs qui, debout sur leur petite embarcation, actionnent remarquablement leur rame avec une jambe (ce qui leur donne un petit air de flamand rose).
Nous avons traversé des champs de tomates … oui oui, des champs de tomates sur l’eau dont les propriétaires prennent soin depuis leur bateau. Un bel aperçu de ce que peut être la vie aux abords de ce lac. Nos petits arrêts ont été l’occasion pour Lucile de s’amuser avec des enfants du coin, de partager quelques franches rigolades … et parfois même un petit bisou, sous l’œil surpris et attendri du reste de la famille.
Petite mention spéciale pour notre chauffeur : dès le premier arrêt dans un marché local (où se mêlent les vendeurs, les chariots en bois, les vaches, les porteurs …), il s’arrête auprès d’un marchand qui confectionne des jouets avec des objets de récup et en offre un à Lucile. Il prendra bien garde à le lui porter à chaque escale, à le rafistoler si nécessaire et à le protéger de la pluie. Des gestes de gentillesse que nous avons beaucoup appréciés. Une belle journée dont nous nous souviendrons.
Le reste de notre séjour au lac Inlay sera placé sous le signe de la détente, profitant du paysage, du calme environnant. Petites promenades au marché qui regorge de mangues, découverte d’un merveilleux petit restaurant dont le propriétaire se met en quatre pour nous faire plaisir, petite promenade dans les environs qui nous confirme que cette région est très belle, sans doute l’une des plus belles que nous ayons vues en Asie. De temps à autres, nous apercevons des moines ou des nones allant de maison en maison en quête d’offrandes, principalement du riz, des tomates et fruits. Ils et elles déambulent calmement, entonnant parfois ce que nous pensons être des prières.
Nous regagnons Yangon, puis Bangkok dans la même journée, contents d’avoir visité ce pays, mais surtout contents de l’avoir fait maintenant. Tourisme, tourisme, ici aussi tu feras des ravages …
Nous sommes le 29 mai et il nous reste deux jours avant le grand départ pour la France.
Sommes nous tristes que ce voyage s’achève ? Il faut être honnête et dire que d’une certaine manière, oui. Nous aurions aimé visiter d’autres pays, retourner dans d’autres. Plus on en fait, plus on a envie d’en faire et de découvrir. Mais quelque part au fond de nous, nous savons qu’il est l’heure de rentrer.
Nous nous demandons comment se fera le retour … retrouver notre chez-nous sera certainement un grand plaisir … mais après ?
Un dicton dit qu’il faut savoir partir pour mieux revenir, non ? Et bien c’est de cette manière que nous prenons les choses. Nous quittons ce petit coin du monde mais d’autres petits coins nous attendent. Nous avons bien voyagé et prenons désormais conscience de la grandeur du monde et des richesses qu’il a à offrir. Alors Monsieur Monde et Madame Terre, tenez-vous bien, les Dupont feront leur retour !
Nous sommes contents d’avoir osé franchir le pas et avons profité autant que possible de cette expérience. Il y a certes eu les petits bobos, les décisions qui n’ont pas toujours été faciles à prendre, les désaccords, des questionnements … mais il y a aussi, et surtout, de belles découvertes, des milliers d’images qui resteront dans nos têtes. Une riche expérience qui nous a fait réfléchir à notre environnement, à nous-mêmes, et qui a forgé notre Lucile qui ne tarit pas de « j’aimerais bien retourner en Australie, il est où notre camion ? ».
Et oui ma Lucile, il est où notre camion …
http://s1037.photobucket.com/albums/a451/carpasluc/Myanmar/?albumview=slideshow
Apres Lombok ... Bangkok. Ca rime, non ? Mais on prefere largement Lombok.
Petit passage oblige ici pour soigner le petit bobo de Carine. Deux visites a l'hopital et hop, c'est reparti. Et quelles visites! Un hopital digne d'un Hilton a Dubai ... du luxe partout!
"Yopu can continue to travel' qu'il a dit le medecin. Il est gentil, non ?
Et ben si c'est comme ca, on continue alors et ce sera en Birmanie que nous passerons la fin de notre voyage. Depart dimanche et retour le 30 mai.
Nous ne donnerons pas de nouvelles depuis la Birmanie car pas mal de serveurs ne sont pas accessibles depuis ce pays.
Ce sera donc a la veille de notre retour en France que nous vous ferons notre dernier coucou.
A bientot et soyez bien sages ...
Nous revoici en Indonésie. Une journée à Kuta Bali nous a permis de constater que rien n’a changé ici depuis janvier. Ni la mode, ni les surfeurs. Vite fuyons de nouveau. Nous arrivons de nuit à Mataram, principale ville de Lombok, une petite île voisine. Nous nous installons dans un petit restaurant pour dîner. Le personnel, qui comprend très peu l’anglais, est surpris : nous ne parlons pas indonésien. Nous arrivons à demander du riz, du poulet et du bœuf (que nous n’aurons d’ailleurs pas). Arrivent d’abord sur la table des boissons, fond de verre visqueux et vert, très très sucré, eau et glace par-dessus et tortillons blanc en surface, peut être de la noix de coco. Bon, on goute. C’est indéfinissable. Arrivent ensuite les plats. Ailes ou blancs de poulet, allez savoir, rôties, sans beaucoup de chair. Cou et tête de poulet (des amateurs ??) sans trop de chair également. Mais c’est mangeable … sauf la tête. Deux petites assiettes de légumes, très très très épicées. Affreux et on a la bouche en feu. Heureusement, il y a le riz. La valeur sûre.
Notre chambre est toute neuve, confortable et calme. La nuit sera interrompue par l’appel à la prière vers 4h30 du matin et ce sera ainsi tous les jours. Eh Oui, Bali est Hindoue, Lombok est musulmane et nous rencontrerons, tout au long de notre séjour, de nombreuses femmes et fillettes voilées ainsi que de nombreuses mosquées neuves ou en construction. L’atmosphère « Islam » règne à tous les coins de rue et les nombreux appels quotidiens à la prière ne manqueront pas de nous le rappeler.
La surprise pour Lucile, c’est que deux petites filles vivent à l’hotel, l’une d’un an Santhi et l’autre de quatre ans, Sintha. Lucile et cette jolie petite indonésienne se lient vite d’amitié et en avant les courses, les premiers essais de notre poupette à vélo, sous l’œil bienveillant de Sintha qui conseille … en indonésien. Défilé de mode des deux copines qui ont revêtu les robes de Sintha, préparation d’un gloubiboulga de cailloux et terre … bref, elles ont l’air contentes et d’après le papa de Sintha, cette dernière ne veut même plus aller à l’école pour passer plus de temps avec sa copine. Nous faisons également la connaissance d’un francais septuagénaire, Alex, qui vit depuis quelques années ici, marié à Julia, un adorable petit bout de femme indonésienne. Dès le lendemain, nous sommes invités pour un petit déjeuner très chouette, suivi d’une balade au marché aux animaux, puis au marché alimentaire auquel nous nous rendons en calèche (transport public bon marché ici) pour finir dans un petit warung pour déjeuner (et cette fois, pas épicé !). Alex en profite pour nous expliquer la vie a Lombok, la cohabitation entre les musulmans et les Hindous, la position des femmes dans la société … Un vrai livre ouvert que nous apprécions beaucoup et avec qui nous passerons beaucoup de temps. Rendez vous est pris pour dimanche soir avec au menu un gratin dauphinois … youpi ! Un festin pour le dimanche de Paques !
Nous louons une voiture trois jours pour découvrir un peu l’île. Les routes sont assez défoncées, et ils nous faudra 3 heures pour parcourir les 80 premiers kilomètres. Le paysage est magnifique, cocotiers, rizières, très cliché certes mais on ne s’en lasse pas. Nous nous rendons à Senaru, au pied du volcan Rinjani. Nous sommes accueillis par un bel orage qui bousillera l’après-midi. Nous logeons dans un bungalow … Qui sont nos voisins de droite ? Des français … Qui sont nos voisins de gauche ? Des français. Mmmmm. En voyage longue durée aussi et finalement, on se rend compte que beaucoup de français se lancent dans l’aventure de l’année sabbatique. Le différence entre eux et nous ? Lucile, bien sûr et quelques années …. Nous passons tous ensemble la soirée. Partage sur nos voyages, nos expériences en Australie, sur le retour en France qui se rapproche inexorablement.
Le lendemain, la météo est plus clémente. Nous partons en balade vers une cascade. Bon, la cascade est loin d’être la plus sympa ou la plus spectaculaire que nous ayons vu. Une seconde cascade est paraît-il plus grande, plus belle et permet de se baigner. Il faut prendre un guide pour nous accompagner en payant l’équivalent de 10 dollars par personne. La somme nous semble excessive pour un simple accompagnement à pied, donc ce sera niet ! Nous reprenons la route vers Tetebatu, de l’autre côté du volcan Rinjani. Nous tentons une petite route qui coupe à travers le massif du volcan. L’état de la route, la pluie torrentielle qui commence et la mollesse de notre moteur nous font rebrousser chemin. Nous ferons la route par la côte. Nous traversons plusieurs villages. Tous disposent d’au moins une mosquée. Peu avant midi, c’est quasiment toute la population qui se rend à la prière et la sortie de mosquée prend des allures de sortie d’école comme nous les connaissons en Europe.
Nous arrivons à Tetebatu. La pluie est de nouveau de la partie. Ce n’est pas aujourd’hui que nous nous rendrons aux cascades. En balade dans le village, nous faisons une pause devant une petite école devant laquelle jouent une vingtaine de « grands » enfants. Lucile est invitée à jouer au ballon et au toboggan, un modèle rudimentaire en béton. Etrange de voir ces enfants de 5 à 10 ans accepter d’interrompre une partie de foot pour faire jouer la nouvelle venue et s’assurer qu’elle a toujours un ballon dans les mains ou au pied … Une bienveillance et des rigolades qui font plaisir à voir.
Le lendemain, nous attendons le guide qui doit nous conduire dans des ateliers de tissage. Neuf heures, pas de guide. Un loustic de l’hôtel nous dit que notre guide travaille dans un autre village, qu’il ne viendra pas, mais qu’il peut le remplacer. Nous lui demandons son prix. « C’est comme nous voulons », nous répond il. Drôle de commerce ! Dans un village voisin, nous découvrons à travers un dédale de ruelles minuscules des femmes filant le coton, tissant sur des ateliers rudimentaires : un mois pour un sarong de première catégorie (les plus riches en couleurs et motifs). Une vieille femme aux mains bleuies nous montre son atelier de teinture : le coton macère dans des infusions d’herbes, de sève, de morceaux d’écorces suivant la couleur souhaitée. L’ensemble doit bouillir et reposer chaque jour. Plus le coton macère et est ébouillanté, plus prononcée sera la couleur. Ah oui, pour respecter les croyances locales, ne pas oublier de mettre chaque jour un peu de nourriture dans la mixture. Du joli travail en réalité. En fin de visite, nous sommes invités, sans rentre-dedans, à passer au magasin. Nous jetons notre dévolu sur un chouette jeté de table pour lequel nous obtenons un prix plus qu’acceptable en nous appuyant sur le prix qu’avaient obtenu les français rencontrés la veille et qui étaient passés par la même boutique deux jours plus tôt. Merci Caroline !
Nous reprenons nos quartiers à Mataram. Dans la voiture, Lucile nous demande dans quel hôtel nous allons. Lorsque nous lui indiquons que nous retournons à l’hôtel où habite Sintha, c’est les bras levés au plafond qu’elle s’écrie « Ouais ! Ca, c’est super ».
Nous enfourchons une moto pour nous rendre à Sengiggi, la ville touristique de l’ile. Bon, des restos, des magasins, des touristes. Nous passerons quelques heures sur une plage où Lucile joue avec des enfants indonésiens dont l’un s’acharne à faire voler un cerf-volant … mais il n’y a pas de vent ! La côte est magnifique, la route qui la longe est en serpentin, très agréable. A droite, vue sur le Rinjani dans les nuages, à gauche, vue sur trois petites iles Gili Trawagan, Gili Meno et Gili Air qui baignent dans une eau bleu turquoise. De-ci de –là des rizières, des vaches où biquettes qui broutent au bord de la route. Un peu carte postale, mais tellement beau … Plus tard, nous passerons une journée sur Gili Nanggu en compagnie d’Alex et de Julia qui nous a concocté un fabuleux pique-nique. Après 1h30 de moto, 15 minutes de bateau, nous voici donc sur cette minuscule île paradisiaque. Sable blanc, mer transparente … et poissons multicolores qui se pressent pour déguster le pain ou le riz que nous leur donnons. Une belle partie de snorkelling au milieu d’un aquarium géant. Avez vous déjà vu des poissons verts, bleus jaunes et roses ? … Toutes ces couleurs sur le même poisson bien sur. Et ben nous, oui ! Tralali tralalère … On crâne un peu là, non ? Le retour se fera partiellement sous la pluie, sur une route traversant des rizières d’un vert … incroyablement vert !
De retour au même hôtel à Mataram, Lucile profite de jouer avec Sintha, mais une troisième petite fille et de la partie, ce qui provoque quelques jalousies et chamailleries. La réconciliation se fera autour d’un biscuit et d’un bonbon devant un dessin animé … un remède universel. Nous décidons de partir deux jours à Kuta. Quoi ??? Kuta ??? Eh oui, Lombok aussi a son Kuta, mais apparemment nettement plus tranquille que Kuta Bali. Cette escapade nous permet de découvrir la côte sud de l’ile, elle aussi très jolie. Des petites criques, une eau limpide, des coquillages et des coraux qui nous vaudront une belle collecte sur la plage … et quelques kilos en plus à porter ! Mais Lucile, après avoir longuement observé le fruit de ses efforts, a décidé : « je mettrai mon corail et mes coquillages dans mon lit à Alençon”. Mmmm, on en reparlera au retour … Kuta sera toutefois teinté d’un peu d’amertume car en dépit de la beauté de l’endroit et son calme relatif (ce qui ne sera plus le cas d’ici quelques années quand les surfeurs auront envahi ce village …) dont nous nous souviendrons, nous nous rappellerons aussi la belle brûlure à la jambe de Carine. Puis, plus tard, de la petite entorse au poignet de Pascal. Pour finir, le retour à Mataram se fera avec une belle gastro pour Lucile. Tout ceci chamboulera la suite de notre séjour ici. C’est le cœur gros que nous sommes contraints d’abandonner l’idée de passer quelques jours sur les iles Gili, au nord ouest de Lombok. Nous passons quatre jours tranquilles, trainant avec Alex et Julia qui nous promènent dans la ville, nous font découvrir de fabuleux petits restos … Finalement, Lombok aura un petit air d’inachevé mais nous retiendrons cette belle rencontre … Avouons-le, Alex et ses merveilleuses histoires de grand voyageur, ainsi que Julia et ses merveilleux petits biscuits, nous manquent déjà. Dommage qu’ils soient si loin, on serait bien allé prendre un thé chez eux ce week end. Apres un passage obligé à Kuta Bali et une journée de transport un peu éprouvante, nous voici de retour maintenant à Bangkok. La suite du voyage ? Nous ne la connaissons pas nous-mêmes. Un peu de repos et nous aviserons pour les derniers jours du voyage.
Ami voyageur, tu rêves d’eaux turquoises, de poissons multicolores, de nourriture royale, d’un climat superbe, d’un peuple accueillant (sauf à 4 heures du mat !) ? Prépare tes bagages. L’Indonésie (dont nous ne connaissons qu’une infime partie) est magnifique et vaut la peine de supporter quelques heures de vol. D’ailleurs Pascal, c’est quand tes prochains congés pour y retourner ?
http://s1037.photobucket.com/albums/a451/carpasluc/Lombok/?albumview=slideshow
Et voilà, après un peu plus de 9000 kilomètres parcourus depuis Hobart, notre traversée de l’Australie est à son terme. Crotte quand même ! Darwin, petite ville pépère où il fait bon de rien faire, chercher un peu d’air frais dans les boutiques, au parc de jeux, ou à la bibliothèque. Nous recroisons nos amis français rencontrés il y a quelques semaines près de Woomera et improvisons une soirée crêpes de nuit sur un parking. Discussion autour de notre traversée du pays, de nos impressions sur le peuple aborigène, de nos sentiments sur le retour en France … Mais, chut, écoutez, quel est ce bruit, quelque chose a bougé près de nous. Un possum. Petit animal à la croisée du mini wallaby et du koala. Pas farouches du tout, ce seront bientôt deux possums qui s’intéresseront de près à notre bivouac urbain et surtout à nos crêpes. Ils n’en gouteront pourtant aucune. Na !
Il reste quelques jours avant de restituer notre camion. Nous redescendons cent kilomètres au sud pour nous balader dans le Litchfield National Park. Il paraît que les sites accessibles en camping car sont ouverts. Bon, en terme d’accessibilité, cela se présente plutôt mal : un guet avec quarante centimètres d’eau interrompt notre progression. Un fort orage de la veille. Après une nuit en camping, nous passerons à sec ce guet. Il faut le dire, les conditions de route varient souvent vite dans le pays. Chouettes cascades dans ce parc national. Mais toutes ne sont pas accessibles à la baignade et des pancartes mettent en garde : des crocodiles se promènent ici et là et les récentes montées des eaux les ont fait voyager … Notre Lucile y va de ses « moi, j’aimerais bien voir un crocodile … » Ouais, ouais, on t’achètera un livre si tu veux … Florence Falls. Youpi, ici, on peut se baigner. Pique-nique, puis direction les chutes avec les affaires de bain. Nous aurons juste le temps de nous mettre en tenue et de mouiller les pieds. Papa pourra juste faire quelques brasses. Une violente averse calme tout le monde. « Mais qu’est ce qu’on va faire de toute cette pluie ? » nous dit notre Lucile, avant de se planquer dans une serviette, dans les bras de papa pour rejoindre le parking. Vite, dégoulinants, nous quittons la zone pour éviter d’être bloqués par l’eau dans le parc national et nous retournons à Darwin.
17 avril. Nous avons fait les bagages hier après-midi. Ce matin, c’était toilette du camion. Triste de rendre notre maison sur roue, Papa a même perdu le bouchon de la cassette des toilettes en vidangeant la chose. Le dit-bouchon est tombé dans la fosse à vous imaginez quoi. Pour l’heure, notre camion doit attendre ses prochains occupants et nous attendons un avion de nuit qui va nous emmener en Indonésie. Nous repensons à notre bungalow à Sydney. C’était le début de l’Australie. Que cela a filé vite. Nous repensons à nos kangourous, nos koalas, pingouins, à la Tasmanie et à notre camion qui nous a trimbalés tout ce temps … un peu de nostalgie nous envahit.
Notre conclusion sur l’Australie ? Vivement qu’on y revienne car finalement, c’est une toute petite partie du pays que nous avons visitée ! Ami voyageur, prépare tes bagages, l’Australie t’attend !
Notre petite croisière entre Devonport et Melbourne s’est très bien passée. Un joli ferry rempli d’Australiens qui, dès leur montée à bord, se sont rués vers les bars. Ils ne sont pas d’origine anglaise pour rien … A 22 heures, tout le monde au lit ! Notre Lucile n’est pas peu fière de squatter sa couchette dans la cabine que nous avons réservée. L’arrivée à Melbourne s’est faite aux environs de 6 heures du matin, sous une météo plutôt dégoutante … En tout cas, pas très engageante et cela nous a donné bonne conscience pour arrêter le camion sur le premier parking venu et de finir notre nuit. Découverte de Melbourne … Jolie ville, oui, belle architecture, certes, mais nous avons encore la tête en Tasmanie et malheureusement, tout nous paraît un peu fade. Mais le soir venu, nous trouvons un petit coin fort sympa du nom de Williamstown, dans la banlieue sud. Williamstown, ses jolies rues bordées d’arbres, ses jolies boutiques et ses baraques à quelques millions de dollars … Sans oublier un beau camping-car tour blanc qui se dégote une superbe vue sur Melbourne au couchant … Magnifique … Finalement, on a la même vue que les millionnaires ! Et avec des crêpes maison s’il vous plaît ! Et cela durera trois jours (enfin, les crêpes n’ont pas fait trois jours, elles !) … Nous quittons Melbourne et sa banlieue sous la pluie, (en faisant un petit passage par les urgences suite à une mauvaise chute de Lucile … Rien de grave, juste la lèvre un peu amochée) et nous entamons notre chemin vers la Great Ocean Road sous la pluie …
La Great Ocean Road … Great ?Le Lonely Planet le dit, le guide que nous avons acheté sur place le dit, toutes les brochures le disent, et même Polo nous l’a dit (Pour ceux qui ne le connaissent pas, Polo est l’un de nos amis grand voyageur). Great ? Mouais … La première partie est sympa, mais assez banale quand on a vu les cotes de Tasmanie. Des falaises abruptes, des routes sinueuses, une mer bleue … Une jolie route, une jolie carte postale, certes … Jusqu’à ce que nous arrivions dans un bled sympa du nom de Lorne. Lorne, l’Orne … Nous profitons de la plage de Lorne et pensons à nos amis et collègues de l’Orne qui doivent être en plein boulot alors que nous nous faisons bronzer les doigts de pieds en mangeant des pois chiches en conserve et que Lucile construit un « truc » en sable. Elle dit que c’est un gros château … Quelle imagination cette Lucile ! Nous sommes mi mars … le printemps commence t’il à arriver dans l’Orne ? En tout cas l’automne approche à Lorne et il fait un peu frais…
Revenons à notre Great Ocean Road. Elle prend ensuite un air de traversée de la campagne anglaise sous la grisaille et y’en a marre de cette route … Elle est nulle ! De dépit, nous nous aventurons vers Cape Otaway dont l’entrée du phare coûte la peau des fesses, dont les promenades sont sans intérêt … Jusqu’à ce que, en levant les yeux, nous apercevions des koalas … Des vrais, hein … Pas des doudous ! En voilà un, puis un autre, puis deux là-bas … Nom d’un chien, y’en a plein qui dorment agrippés à des branches ! Soudain, en voici un qui traverse la route, tout pataud, qui se trouve un arbre et y grimpe. Nous assistons à ce spectacle comme des gosses. Nous avons eu une chance terrible car il est apparemment difficile de voir un koala en activité (quand on sait qu’il dort 20 à 22 heures par jour …). Plus tard dans la journée, on se trouve un camping en pleine cambrousse … Autour de nous, des champs, des champs, des champs … Mais pas n’importe quels champs … Mince, des kangourous … Absolument partout et c’est pas des doudous non plus ! Et ca mange, ça saute … Hop hop … Mais quelle journée !!! Lucile finira par dire qu’elle « aimerait bien monter dans l’arbre et prendre un koala pour lui faire un gros calin et un gros bisou ». Elle n’aura pas le même égard envers les kangourous dont elle se moque royalement … Normal, il y a une aire de jeu dans le camping et, dit-elle, « je peux y aller et je fais attention parque j’ai eu un bobo dans ma bouche et parque moi je suis grande et les kangourous ils sont pas beaux ».
Nous finissons la Great Ocean Road sur un bof complet, et vraiment déçus … Nous abandonnons et prenons la direction des Grampians, petite chaine de montagnes un peu plus au nord. Les Grampians ? C’est super. Jolies petites montagnes, joli cadre verdoyant, une jolie piscine pour notre Lucile et et et, en prime, des kangourous qui se baladent partout. Nous effectuons l’ascension de … Ben, d’une montagne. Il fait chaud, c’est un peu dur, surtout quand on porte Lucile sur le dos mais la vue est belle depuis la-haut et ça en valait la peine. Le lendemain, on a quand même l’impression qu’un rouleau compresseur nous est passé sur les guiboles. Du coup, on improvise une petite promenade en forêt, entourés de nos chers kangourous. Les Grampians, c’est super. Manque de bol, la majeure partie de ce Parc National est fermée en raison des intempéries de ces derniers mois et une grosse partie des sentiers et des routes doit être refaite à cause des inondations. Dommage … Nous poursuivons notre route vers Adelaide. On nous avait dit que cette ville était plutôt sans intérêt. Qui nous a dit ça ? Encore un coup du Polo qui a fêté la Saint Patrick en plein mois de septembre ? En fait, nous avons bien aimé cette ville et ses quartiers très anglais. Et nous en profitons pour (une fois encore …) tester les services médicaux australiens. Pour Pascal cette fois … Quelques jours auparavant, mettant Lucile sur les toilettes du camion (Intéressant ce détail, non ?), il s’est vautré dans la porte et s’est cogné une côte … Et ça fait mal … Docteur, puis radio, puis re-docteur (tout ceci dans la même journée) et verdict : pas de fracture, la radio est belle comme tout, mais notre Pascal va en baver de douleur pendant quelques semaines. C’est ce que lui a dit le bon vieux docteur qui fait ses consultations en chaussettes. Ce jour là, comme par l’opération de je ne sais qui, le femelle adulte de ce voyage (euh … moi !) se trouve carrément coincée au niveau du dos. Pas de chance, pas de place pour moi chez messieurs les toubibs … Eh, faut pas rire quand même, ils prennent leur dernier RDV à 17 heures ! Pascal tordu, Carine coincée … On a du tirer à la courte paille pour savoir qui de Choupi ou Lucile conduira le camion … Bon, on a été sage et on a attendu 24 heures de plus.
En route vers Adelaide Hills, pas très loin d’Adelaide et pourtant un autre monde. Une région de pommes, de fraises et de pinard (ok, ok, je rectifie, une belle région vinicole). Petit passage dans un joli petit village appelé Hahndorf … Ja, ja … Avec ses belles maisonnettes, son charmant confiseur et son boucher qui vend des Bratwurst et des Wiener Schnitzel … Petit tour dans un Wildlife Sanctuary où nous avons l’occasion de rencontrer des kangourous … Encore ? Oui, mais cette fois, nous pouvons réellement nous en approcher, les caresser et même tenter un petit calin. Nous nous prenons d’affection pour un petit kangourous qui a une tête de doudou et un regard très attendrissant. On le nourrit, on joue un peu … Et si on l’emmenait avec nous ? Hum ……
Des vignes, des vignes, des petits villages, des routes sinueuses … Adelaide Hills a vraiment beaucoup de choses pour plaire (surtout quand on découvre une fabrique de chocolats …. Après le confiseur de Hahndorf, voilà quelques dollars bien dépensés, pour une fois !).
Près d’une fabrique de jouets, nous apercevons des panneaux directionnels indiquant « Paris, 16586 km ». Nom d’un kangourou, c’est loin ! Un autre indique « Darwin, 2608km » et là, on se dit qu’on a encore quelques heures de route devant nous. Vite, avalons des bonbons pour nous donner du courage … 2608 km et cinq semaines devant nous. Cinq semaines, c’est le temps qu’il nous reste à passer en Australie. C’est beaucoup, bien sur, mais cela signifie aussi que l’on se rapproche de la fin de notre voyage et déjà on se demande comment on va faire pour reprendre le rythme à notre retour… Allez, avalons quelques chocolats et n’y pensons plus !
Nous empruntons la A1 (Paris-Lille ??) puis la A87 qui nous mènera tout là-haut. Le paysage change vite. Plus de vignes, plus de pommes … Même plus de confiseur … En fait, nous ne rencontrons pas grand-chose … ah si, des carcasses de vaches sur le bord de la route et des voitures défoncées abandonnées sur les bas-côtès!. Nous avalons les kilomètres tranquillement sur cette route droite, assez monotone par moment, mais aussi surprenante parfois. Des australiens que nous avions rencontrés auparavant nous avaient dit que cette route était mortelle d’ennui, les gars à l’agence où nous avons loué le camion nous avaient presque traités de fous, mais au bout de plusieurs dizaines de kilomètres, on admet qu’il n’y a pas grand-chose mais c’est ca qui est sympa. Il n’y a rien, mais c’est un joli rien. Quelques arbres parsemés sur une terre qui est de plus en plus rouge, sous un ciel de plus en plus bleu et par une température qui commence à grimper en journée. Quelques monts de temps en temps, puis nous longeons les Flinders Ranges qui ne nous sont pas accessibles en raison de l’état de la piste. Nous nous rapprochons de Woomera où nous passerons la nuit. Woomera … Zone militarisée. Bref, un no man’s land. On ne croise que des épaves d’avions, de missiles ou bien des chars … Aucun charme, les maisons ressemblent à des baraquements. Même les palissades sont peinte en kaki. Nous nous arrêtons pour la nuit sur le parking d’un restaurant et passons la soirée sous un ciel étoilé comme nous en avons rarement vu, au bruit des Road Trains qui tracent comme des furies (Chaque camion tracte deux, voire trois remorques), en compagnie de deux francais en plein tour du monde (et en compagnie aussi de trois bouteilles de vin et d’une boite de Coca !).
Nous poursuivons vers Coober Pedy. Etrange sensation d’une ville fantôme spécialisée dans l’extraction des opales. On y rencontre quelques carcasses de bagnoles rouillées, quelques machines d’extraction. L’ambiance est particulière, la lumière est très claire, les roches roses tirant parfois sur le rouge. Petite halte surprenante mais intéressante avant de bifurquer vers les Breakaways. Unsealed Road, route non asphaltée normalement interdite aux camping car. On s’en fiche cette fois-ci, on y va car un bon bougre barbu, ayant sans doute un lien de parenté avec ZZ Top, nous a dit « good road ». La route s’avère effectivement être très praticable et la vue est magnifique. Désertique, presque lunaire … Difficile à décrire mais si vous êtes bien sages, on vous mettra quelques photos. Là, on en prend plein les yeux et plein la figure.
Encore quelques centaines de kilomètres à avaler avant de bifurquer vers la gauche pour atteindre Uluru (Ayers Rock) … 250 km plus loin. Avant cela, on s’arrête à la station essence pour faire le plein, ce que nous faisons à chaque fois que nous croisons une pompe … C’est que c’est le désert ici ma p’tite dame et faudrait pas tomber en rade ! Les pompes à station, un vrai poème … De 1,39 dollars à Sydney, nous atteignons maintenant 2,05 dollars. Une fois le porte monnaie plus léger donc, nous prenons à gauche et très rapidement, les choses changent. La terre est désormais très rouge, il fait de plus en plus chaud. Nous apercevons le Mont Copper … bonjour Mont Copper, enchanté, mais ce n’est pas toi qu’on est venu voir, hi hi hi … La route se fait un peu plus étroite, la terre s’apparente de plus en plus à du sable fin, la végétation est plus dense mais basse, le ciel est bleu, pas un nuage à l’horizon et à l’arrière du camion, la bande à Mickey divertit notre Lucile et il y arrive ce bon vieux Mickey ! Quand soudain … Roulement de tambour … Ce bon vieux caillou apparaît, caillou lourd de sens pour les aborigènes, icône du groupe pop Mignight Oil et son clip de ‘Beds are burning’ … Vous vous souvenez les amis quand on était au collège dans les années 80 avec nos belles coupes de cheveux et nos calculatrices Casio. Uluru te voilà.
Dring dring dring … Le réveil indique 6 heures. Le soleil va se lever sur Uluru alors nous aussi. Nous allons nous poster à 20 km du camping et assistons au spectacle. Pas mal … Le gros caillou prend ses couleurs matinales tirant vers le brun. Nous continuons à explorer le site, et allons aux monts Olgas (Kata Tjuta, de leur nom aborigène). Un gros caillou un peu plus amoché, moins célèbre, lui, mais beaucoup plus joli. 36 cailloux en fait dont la ‘naissance’ est tenue secrète par les aborigènes qui se transmettent leurs coutumes, légendes et manières de vivre au fil des générations et qui ne les divulguent pas. Sur le chemin du retour, tiens, revoilà notre pote Uluru, tout rouge cette fois. Etonnamment rouge, parfois rose. Au coucher du soleil, le gaillard se pare de rose vif, puis de orange et enfin de marron avant de tomber dans l’obscurité. Très joli spectacle auquel nous assistons là. Le lendemain, on remet cela mais d’un autre point de vue et pan, dans tes dents ! Magnifique coucher de soleil avec un ciel nuageux qui donne une toute autre allure à ce désert.
On continue, on monte vers Alice Springs, à l’origine juste un poste de télégraphie qui s’est peu à peu transformé en grande ville avec ses supermarchés, ses concessionnaires auto, ses banques et tout et tout …. La route change un peu à l’approche des Mc Donnell Ranges que nous visiterons. D’abord, petit arrêt dans cette ville. Des australiens rencontrés précédemment nous avaient fait part de la situation particulière dans laquelle se trouvent les aborigènes, et nous avaient dépeint un tableau pas très réjouissant de ces populations dont les ancêtres ont été déchus de leurs terres et de leurs traditions à l’arrivée des colons européens. Les livres nous disent que des avancées ont été faites ces décennies en matière de reconnaissance et d’intégration. Les livres … En tout cas, nous apercevons beaucoup d’aborigènes errant dans les rues, assis au bord des routes, certains parfois sous l’emprise de l’alcool et on vous passe certains détails. Bon, c’est ça Alice Springs. Un joli petit centre ville, calme, dans un joli environnement mais ... Encore beaucoup de progrès à faire en matière d’intégration. Petit tour au Flying Doctor Centre. Un docteur qui vole ? Oui, une équipe médicale de 4 médecins, 9 infirmières et 4 avions qui parcourt l’Outback des territoires du nord pour venir en aide aux populations ou propriétés les plus reculées. Travail très impressionnant de ces professionnels qui interviennent dans des conditions parfois impensables, et ce sur un territoire grand comme deux fois l’Angleterre. Des maux de dents, aux accidents de la circulation jusqu’aux accouchements … Tout y passe … A 1 voire 2 heures de vol d’Alice Springs.
Il y a les flying doctors. Mais ce n’est pas tout. Comment imagineriez vous organiser l’éducation de bambins dont les maisons sont à plusieurs centaines de kilomètres de votre école ? C’est aussi cela l’Australie. Et bien depuis 1951, des petites équipes d’enseignants dispensent à distance les cours, un précepteurs (le plus souvent, la maman) aidant sur place chaque enfant. Comment ? De l’origine du dispositif à 2005, la radio permettait à chaque enfant de communiquer avec son maitre depuis son poste émetteur. Depuis, internet et ses possibilités multimédia ont pris la place et le bureau de l’enseignant a pris des allures de studio télé. Le dispositif est impressionnant, la classe virtuelle tenue depuis Alice Springs couvre un territoire plus vaste que la France, chaque domicile abritant un enfant de l’école est équipé d’une antenne satellite, d’un ordinateur multimédia, la formation des enseignants pour maitriser le dispositif dure trois semaines. En Australie, c’est the School of the Air. Chapeau bas, c’est bluffant !Et c’est un bel exemple de prise compte des besoins de TOUT le monde … Même de cette petite fille qui habite à 1000 kilomètres de l’école.
Notre route nous conduit ensuite dans les Western McDonnell Ranges, chaîne de montagnes arides qui abrite quelques rares points d’eau permanents, indispensables à la vie animale et à la végétation qui doit se contenter de peu. Papa se jette dans l’un de ces petits lacs. Pas très chaude cette eau. Papa est pourtant suivi assez rapidement de notre Lucile qui se jette résolument à l’eau, comme si de rien était. Et elle va se payer une longue baignade, toute nue !!! On se trouve ici au milieu d’un joli coin d’Australie, des petites criques, de belles gorges … Et quelques souris qui se baladent en raison des récentes inondations. Une de ses petites coquines a réussi à rentrer dans notre camion et nous a tenu éveillés une bonne partie de la nuit. Nous utiliserons stratagèmes sur stratagèmes pour essayer de la capturer. Rien y fit et cette nuit fut l’occasion de vérifier le fait que Papa et Maman ont bel et bien peur des petites souris. Bonne rigolade de Maman voyant Papa faire un pas de danse grecque pour éviter l’intruse ! A l’aube, notre invitée surprise s’en est allée, comme elle était venue. Mais quelle nuit !
Nous rencontrerons plus tard plusieurs routes recouvertes d’eau, voire carrément coupées en raison de fortes pluies. Nous poursuivons la route vers le nord. Le Nord, le Nord … Pour ceux qui ont vu le film Bienvenue chez les Ch’tis, souvenez vous de cette réplique de Galabru « En hiver, c’est moins 10, moins vingt, moins trente » … et bien ici, le Nord veut dire « Plus 10, plus 20, plus 30 … plus trente trois ce soir, le 8 avril, à 18 heures … ». La Stuart Highway nous fait traverser plus au nord d’autres villes où nous ressentons toujours une drôle d’impression en voyant les aborigènes criant et zonant ici et là, apparaissant de nulle part ou disparaissant dans la brousse. Drôle de visage de cette Australie.
Nous faisons halte à Katherine, mille cent kilomètres plus au nord … le Nord, le Nord … C’était la dernière grosse étape de route pour la remontée vers Darwin. Avouons-le, la traversée du désert a été parfois longue. Les routes, longues, longues, droites, droites, très longues, très droites. On est heureux de croiser un road train, histoire de savoir combien de remorque il trimballe ou de traverser un guet. Record du Road Train de la journée : un camion tirant quatre remorques. Cela rompt la monotonie. Mais il fallait le faire, cela fait partie du pays, et nous sommes contents de l’avoir fait. A la fin du parcours, on s’amuse à observer les termitières sur le côté de la route : c’est une multitude de petits monticules de terre aux allures de forteresses surréalistes … Ou de petits temples d’Angkor. Le Tropique du Capricorne est franchi et nous retrouvons une atmosphère et des températures ... Tropicales. Logique nous direz vous, mais cela surprend toujours. On se dit qu’on aimait bien les paysages et le climat de Tasmanie. Nous réfléchissons à la suite de notre parcours et nous nous projetons assez difficilement portant tout notre paquetage sans notre camion. Mince il est bien notre camion. Il nous manquera sans aucun doute ! Anecdote matérielle de ce soir : plus de biscuits, plus de chocolat, plus de bonbons, et quasiment plus de coca ! Il fait chaud. Pour se consoler, on fait des crêpes … Par 33 degrés ! C’est notre remède en cas de petite baisse de régime, des crêpes. Et comme c’est fête et qu’on est raccordé au camping, on a même mis la clim (oui Ch’Polo, on confirme nous aussi, la clim du camping car, c’est bruyant, on ne dormira pas avec).
11 avril : bon, y’en a marre. Et quand y’en a marre, y’a …. Mince, pas de Malabar non plus !
On tourne en rond dans notre camion. Il s’avère que les endroits et parcs nationaux que nous avions prévu de visiter dans le nord du pays sont inaccessibles, voire carrément fermés pour causes d’inondations. C’est la Wet season ici, la saison des pluies, mais les mauvaises conditions météo de ces derniers mois plus cette saison font que tout est sous l’eau. Il semblerait, aux dire de nos voisins de camping, qu’une partie de la route qui relie Katherine à Broome (dans l’ouest) a disparu sous les eaux. Que va-t-on faire pendant les trois semaines qui nous restent ? Après une soirée de brainstorming dans les environs d’une jolie cascade … elle aussi fermée en raison des pluies et de la présence de crocodiles, on a décidé d’écourter notre aventure australienne. Bon, franchement, on est décus et même un peu tristes d’abandonner notre camion plus tôt que prévu, mais on a vraiment l’impression de perdre notre temps. C’est bien la première fois depuis que nous sommes partis … On sort donc le plan B : nous quittons Darwin le 18 avril pour aller a Lombok en Indonésie pour une quinzaine de jours. Bon, c’est comme ca. Réjouissons nous des 10 semaines passées ici et de toutes les belles images que nous emportons avec nous dans nos petites caboches.
Les prochaines nouvelles vous viendront donc d’Indonésie mais comme vous avez été patients, voici quelques-unes parmi les centaines de photos que nous avons prises ici.
A bientôt donc pour la suite de nos aventures.
http://s1037.photobucket.com/albums/a451/carpasluc/Aussie%20adventure/?albumview=slideshow
Un petit coucou depuis Katherine, a 500 km au sud de Darwin.
Il ne s'avere pas tres facile de mettre nos articules et photos en ligne.
Notre aventure australienne se deroule bien, le camion avance toujours ...
Arrivee prevue a Darwin a la fin du mois. D'ici la, on vous embrasse tous et a bientot.
Petit message personnel que Lucile souhaite partager : "Moi j'ai une nouvelle brosse a dents parce que je suis une grande fille" .... Bon, soit .....
A bientot
Tasmanie, Tasmanie, bon sang, où est ce que cela peut bien être ? Chérie ! Apporte l’atlas ! Ah oui, une île australienne, au sud de ce vaste continent … Nous, on s’attendait à une arrivée à l’écossaise : du style, pluie et vent bien cinglants qui vous moule un jean bien froid sur les cuisses. En fait de cela, un beau ciel beau, accompagné de trente degrés, couvre une campagne qui a des airs de canicule. Nous qui avions prévu les gros gilets pour descendre de l’avion … on a l’air malin, tiens !
Nous allons immédiatement récupérer notre Hôtel roulant : un beau camping car qui nous promènera pendant les 10 prochaines semaines. Et là, grand waouhhhhhhhhhhh de notre Lucile parce que, pour reprendre ses termes, « il est gros, hein, notre camion ! Mais il est où notre hôtel ? Oh, moi je vais conduire le camion ». C’estça, laisse donc faire papa !
Premières découvertes de paysages inattendus : fort joli mélange de collines verdoyantes, de petites maisons colorées et de mer … Ah, la mer … D’un bleu translucide incroyable ! Du jamais vu. Mais, mais, mais … Au bout de quelques jours, retour de la pluie, baisse des températures de près de 20 degrés. Mais après tout, on s’en fiche de la pluie … mis quand même, ca caille ! Maison sur notre dos, nous sillonnons les petites routes de campagne et découvrons déjà quelques petits animaux bien rigolos : hop hop hop, de manière furtive, nous croisons trois wallabies. Lors d’une longue promenade en forêt, nous découvrons les kookabouras, une espèce de perroquet au cri surprenant et un peu plus tard, un petit échnidé (sorte de hérisson que Lucile, d’ailleurs, refuse d’appeler autrement que Hérisson) qui vit sa vie tranquillement et continue à manger des fourmis pendant qu’on l’observe à quelques centimètres … Puis, un soir, une fois la nuit et le froid venus, nous apercevons quatre petites silhouettes sortant de la mer et dodelinant vers les dunes … Bon sang, des petits pingouins ! Et là, franchement, on se sent comme des gamins.
Nous sommes contents de voyager désormais avec notre camion. Cela nous change totalement de ce que nous avions fait précédemment. Plus besoin de se demander dans quelle guesthouse on passera la nuit, plus besoin de chercher des petits boui-bouis pour manger. Nous trimbalons tout avec nous. Nous aménageons notre petit chez-nous bien douillet et en route pour la traversée Sud-Nord de l’Australie !
Ce matin, nom d’un chien,ça caille. Pas possible qu’on soit en été, on s’est gouré d’hémisphère ou quoi ? Heureusement qu’on avait deux couettes sur nous cette nuit. Même Poupette est pressée de s’habiller. C’est dire que la température est basse. Nous apprendrons plus tard qu’il a neigé sur les hauteurs de Hobart. On mettrait bien le chauffage, mais c’est un chauffage d’appoint et il marche sur le 230V. Autant dire qu’il risque de rester au frais dans son placard … C’est pas le tout, habillons nous, deux T-shirt, deux pantalons pour Lucile et quand on sort, gilet et vêtement de pluie. Ca fera l’affaire … pour un temps …
Bruny Island, Tasman Peninsula, Freycinet National Park... Décidément, nous avons mis le doigt sur le repère des longues plages de sable blanc et par chance, dès que nous partons en balade, le ciel bleu est de la partie. Parlons en du ciel bleu et de la couleur de l’océan. Du jamais vu (on sait, on l’a déjà dit). Le soir, quand nous regardons nos photos, on se demande quel est le trucage, quel filtre on a bien pu mettre devant l’objectif. Ben y en a pas ! Merci Tasmanie, c’est du gâteau de faire de la photo chez Toi !
Tiens, nous avons traversé un village qui répond au nom rigolo de Dootown. Si si, cela existe mais c’est un peu paumé en fait (quand la route se termine, prenez la deuxième à droite). L’origine du nom ? La plupart des maisons portent un nom qui contient « doo ». D’où cela vient il ? Personne ne semble le savoir. Toujours est-il que vous pouvez passer devant Just-Doo-It, Doo-Little, Digeri-Doo … Après la cueillette de fraises dans une ferme, cette petite halte fût l’occasion pour Lucile de découvrir la cueillette des mûres. Cela lui a plu, car entre deux fruits avalés sur place, elle précisa à plusieurs reprises « qu’elle aimait bien cueillir des mûres qui ressemblent à des framboises mais qui ne s’appellent pas des framboises ». Elle a de la suite dans les idées notre Lucile, vous trouvez pas ? Quelques jours plus tard, c’est à la cueillette de prunes que nous nous adonnerons … dans un parc public. Comme le dit Pascal, « cela nous fait des vitamines pour pas un rond » … Et oui les amis, la vie est chère ici et tous les français que nous rencontrons le disent. Les français tiens … Il y en a beaucoup et il ne se passe pas une journée sans que nous n’en croisions quelques uns. Cela nous surprend un peu mais beaucoup sont des jeunes qui profitent des Working Holidays que le gouvernement australien autorise : les jeunes peuvent travailler et voyager sur le territoire australien pendant une année. Tiens, on n’avait pas ça nous quand on était jeunes, hein la Germaine ?
Notre chemin nous amène plus au centre du pays, vers Cradle Mountain. Pendant le trajet se déroulent sous nos yeux des paysages très variés, allant des campagnes verdoyantes un tantinet anglaises aux zones de déforestation complète, en passant par des vignes ou les forêts denses où poussent des fougères gigantesques ainsi que de drôles de champignons. Les Schtroumpfs adoreraient cela ! On ne s’ennuie pas et chaque jour nous apporte son lot de surprises. La météo change vite aussi : en promenade dans la Cradle Mountain, nous entamons une petite balade vers un lac appelé Dove Lake. Lucile y rencontre un petit garçon français de son âge et, profitant d’un temps plutôt ensoleillé et chaud, les deux petits s’en donnent à cœur joie, pataugeant en culotte au bord du lac. Le lendemain matin, nous nous rendons au même endroit … sous une tempête de neige ! Faut il rappeler que de ce côté là de la terre, nous sommes en été ? C’est étrange aussi de dire que le vent du Sud est froid mais ces jours-ci, c’est bien le cas ! Les nuits sont froides aussi dans le camping car et nous nous sommes décidés à sortir une troisième couette pour la nuit ! Petit shopping de bonnet, gants, collant et jogging pour Poupette.
Toujours aux abords de la Cradle Mountain, nous nous aventurons vers une petite balade en soirée et là, festival de wallabies … Un à droite, deux à gauche, trois qui sautent sur la route, un qui mâchonne de l’herbe en nous observant la gueule de travers … C’est fantastique de pouvoir les voir évoluer ainsi et même de les approcher à quelques mètres … Depuis cette soirée, Lucile imite à merveille ces petits animaux sauteurs : petites mains reposant sur le torse, elle saute en criant hop hop hop !
Nous remontons vers la côte Nord de l’île ou nous retrouvons la végétation et les habitations côtières : forêt moins dense, arbres moins hauts, maisonnettes en bois remplacées par des maisons en briques ou en béton … voire même en tôle ondulée. Un petit tour vers un endroit appelé Edge of the World (le point le plus à l’ouest de l’ile) nous amène à découvrir la côte nord ouest de cet endroit magnifique. Là encore, un autre paysage nous attend : verdoyant, des vaches, des vaches … des mures (youpi !) et … des vaches. Un petit air de Normandie ? Sans doute … mais on n’a jamais vu de Wallabies chez nous ! Ici, les couchers de soleil sont majestueux. Il n’y a que dans le monde de Mickey ou les pays de Playmobil ou des Bisounours que le ciel est aussi … improbablement beau. Chaque soirée nous offre un spectacle différent … on ne s’en lasse pas. Qui pourrait s’en lasser ? Nous reprenons peu à peu la route qui nous mènera à Devonport, embarcadère pour le ferry qui nous emportera vers Melbourne.
Tout au long de ce séjour en Tasmanie, nous avons été frappés par l’absence d’infrastructures touristiques. Tout au plus des campings, quelques B&B discrets, des centres ou panneaux d’infos touristiques, et hop, basta. Pas de grands hôtels, ni complexes tordus dénaturant l’environnement. Par contre, de nombreux panneaux demandent le respect de la nature et des animaux. L’ile reste très sauvage, de nombreuses routes sont des pistes réservées aux véhicules 4X4. De nombreux endroits sont des parcs naturels donc quasi intouchables. Quelle merveilleuse ile. Un petit paradis pour les yeux des papas et des mamans, un pays dont les habitants sont franchement gentils et serviables, un petit paradis de plages, de grands espaces et de parcs de jeux pour les enfants.
Un événement vient marquer ce voyage : notre Lucile fête ses trois ans. La journée commence mal car dès le lever, elle nous lance qu’elle « ne veut pas son anniversaire aujourd’hui”. Et commentça ??? La matinée sera une succession de « je ne veux pas mon anniversaire” mais à l’arrivée du gâteau au chocolat, elle change d’avis et conclura que « c’est un anniversaire beau ». Ouf ! La journée est sauvée et malgré une pluie battante, nous passons un chouette moment dans notre camion à essayer les nouveaux jouets. Ce sera notre dernière soirée en Tasmanie, pluie violente et vent sont de la partie. On n’a qu’une seule envie … Se faire des crêpes ! Mince, on n’a pas de farine …
Mercredi 9 mars, 19h30, départ du bateau depuis Devonport vers Melbourne. Le voyage durera toute la nuit. Nous quittons la Tasmanie avec un gros pincement au cœur. Un autre passager regarde le paysage s’éloigner sous un ciel orangé, les yeux un peu humides, et ce n’est sans doute pas uniquement à cause la bière qu’il tient à la main. Il nous dit avoir vécu là deux ans et ce soir est le soir de son départ vers un nouveau travail sur le continent. Pour nous, c’est aussi le départ pour le continent et d’autres aventures avec notre camion mais franchement, on aurait bien rempilé pour quelques semaines de plus …
Ami voyageur, tu veux aller au bout du monde ? Tu veux randonner dans un cadre inattendu et magnifique, tu veux profiter du sable chaud (euh ?????), tu veux de la neige en été ? Tu veux en prendre plein la figure tous les 50 kilomètres ? Tu veux croiser des petits animaux fort sympathiques pendant tes longues promenades en forêt ? … Et bien cher ami, sache que les vingt et quelques heures de vol qui te séparent de ce petit paradis en valent largement la peine. La Tasmanie, un coup de cœur ? Oh que oui !!! Et un sacré coup de cœur. Des photos ? Oui, en voici quelques unes seulement … Le choix est difficile car inutile de préciser que cet endroit est un régal pour les yeux et pour les objectifs. Bye bye Tasmanie et on n’a ni honte ni peur de dire que tu nous manqueras.
Ami voyageur qui suit nos aventures sur notre blog, sache que assez bizarrement, les connexions Internet sont parfois difficiles à trouver en Australie et plus nous avancerons, plus ce sera le cas car nous mettons le cap vars la cote sud du pays en direction d’Adelaide, puis regagnerons Darwin en traversant le centre rouge. Pas de nouvelles ? Bonne nouvelle … Nous en donnerons dès que nous le pourrons. Arrivée à Darwin prévue le 29 avril.
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Désolé pour les tintinophiles, nous ne sommes pas tombés sur un 714 et notre vol a été tout ce qu’il y a de plus classique. Chance, car il aurait plus être mouvementé : entre éruption d’un volcan en Indonésie et cyclone sur le nord ouest Australien, il y avait le choix. Nous atterrissons la tête en vrac après le vol de nuit et l’escale à Darwin a 4 heures du mat, où nous avons passé la douane sans difficulté. On nous avait prévenu de la rigueur de la douane. Peut être l’est elle, mais en suivant les recommandations australiennes sur le net (pas de produits frais, de bois, … La liste est longue), même le chien douanier nous a laissé passer malgré notre relative puanteur … Nous reviendrons sur ce sujet. Chaleur à l’arrivée : 40°C et un vent chaud qui ne soulage pas. Des dires d’une Australienne, c’est inhabituel et extrême. Sydney … On y est. D’ailleurs, y sommes nous vraiment ? Nous aurait-on berné ? En sortant de l’aéroport, nous empruntons la voie express vers Liverpool, nous traversons une ville du nom de Brighton pour finalement arriver à Ramsgate où nous découvrons un resto Fish and Chips … L’avion a-t-il été détourné vers l’Angleterre ? Non, pas possible, 40 degrés en Angleterre, ce n’est tout simplement pas possible … Non, nous sommes bien à Sydney … Un sentiment assez incroyable nous envahit … Sydney, c`est quand même de l’autre côté de la terre ! Afin d’éviter les chambres d’hôtels exigües ou hors de prix, nous logeons dans un camping. Notre bungalow n’a pas de charme particulier mais il est spacieux et propre, le camping est calme, à deux pas de la mer, et son prix est très très abordable. Nous sommes à une petite heure de Sydney dont nous avons une très belle vue depuis la plage. Un petit paradis ? Peut-être … En tout cas, nous sommes contents de retrouver un peu d’espace et une petite cuisine. Premier repas de fête : une salade de pâtes, tomates et fromage accompagnée d’un poulet rôti et ça, croyez-nous les amis, quand on a mangé du riz sous toutes ses formes pendant plus de quatre mois, c’est réveillon. On en rêvait, Sydney l’a fait !!!
Bon, c’est pas le tout de manger, nous nous mettons dans le bus pour le centre ville. La chaleur nous a quitté et c’est avec un gilet que nous partons nous balader parce qu’après plus de quatre mois à plus de 30 degrés, on caille quand il fait 25 !. Nous découvrons le célèbre opéra et son architecture depuis Circular Quay. Avouons-le, ce n’est sans doute pas la meilleure approche, surtout par ciel gris comme ce fut le cas pour nous. Ayant en tête la féérie de la baie vue d’avion et par nuit de feu d’artifice, nous trouvons l’ensemble un peu terne. Nous espérons que sous d’autres angles, la magie du lieu reprendra sa place … soyons francs quand même, ce truc est pas mal de loin. De près, c’est petit et jaunâtre … Notre première promenade nous plait bien et nous apprécions la propreté et le calme de la ville. Et puis, il y a les rencontres inattendues : oiseaux aux couleurs multiples, aux cris surprenants ou au bec encore plus étonnant. En principe, dans notre lointaine Europe, toute cette petite faune n’existe qu’au zoo. Mince, ici, ces bestioles vivent, vont et viennent en toute liberté. Mince de mince !
Tant qu’on est dans les bestioles, tandis que Maman se balade autour de Coockle Bay et fait de chouettes photos du port, Papa et Lucile découvrent l’aquarium de Sydney. C’est l’occasion de s’émerveiller devant grenouilles marines, raies et requins en tous genres. Lucile tombe en admiration devant des poissons des plus colorés et demande à ce que certains figurent dans son album photo.
Nous partons à l’aventure vers Manly que nous atteignons en bateau. Manly … Tout le monde est bronzé, se balade avec sa planche de surf … Zut, nous revoilà à Kuta ? Non, ici, ce sont des surfeurs classe qui ont laissé la bière à la maison et qui mettent un T-shirt pour se promener. Très jolie plage, très joli endroit … Mais le but de cette promenade n’était pas de mater les torses nus bronzés ou les mini-jupes, mais de profiter de la traversée en bateau de la baie de Sydney. Et ca, comme dirait notre Lucile nationale, ça cartonne ! Surtout quand surgissent de nulle part des voiliers blancs qui filent à toute vitesse. Tiens, même ce fichu Opéra est presque beau dans ce panorama. La baie de Sydney est réputée pour sa beauté et bien, chers amis, c’est vrai ! La baie de Sydney est belle. Retour vers notre camping et … Tiens, un supermarché Aldi … Allons-y vite parce que Sydney, c’est à l’autre bout de la terre, Sydney, c’est beau mais alors, Sydney … Qu’est ce que c’est cher ! Une petite idée ? Un kilo de bananes se vend 6 dollars australiens, soit près de 5 euros. Un kilo de pommes se vend plus de 7 dollars. Un pack de douze yaourts aromatisés se trouve à 8 voire 10 dollars et un œuf Kinder s’achète 2 dollars !! (et pourtant, pour ce prix-là, la surprise reste une breloque naze en plastoc !). Une petite bouteille d’eau 500 ml ? Allez, sortez 2 dollars aussi ! On ne vous parle même pas des restos …
Un soir, nous avons traversé à pied le Sydney Bridge, histoire de découvrir la ville sous un autre angle. Avant de se coucher, le soleil apparaît entre nuages et horizon, éclairant la ville. Youpi, enfin de jolies couleurs pour habiller l’opéra et le pont. On se croirait presque dans le générique des Experts Miami. La nuit tombe et ce coup là, c’est avec plaisir que nous observons là ville. Ouais. Là, Sydney, son opéra, son pont, ça cartonne .. oui oui, même l’Opéra. Nous envions les résidants qui ont ce spectacle devant leur fenêtre. Le prix des appartements du quartier, lui, nous laisse songeurs … et nous retournons donc manger nos nouilles au camping …
Petite journée de relâche au camping histoire de se reposer de la journée de la veille qui a été longue et de préparer la suite de notre escapade australienne. Dans ce camping qui, rappelons-le, se trouve à une quinzaine de kilomètres du centre ville de Sydney, nous sommes régulièrement survolés par des espèces de gros perroquets blancs, et puis des petits perroquets multicolores se baladent dans les allées. Vraiment bizarre ce zoo permanent … et plaisant !
Que penser de Sydney ? C’est ben biô c’te chtiot bled ! (Hein, min Chpolo ?? …). Donc, chers amis voyageurs, oui, Sydney est une chouette destination. Une ville, certes, mais une ville tranquille, aérée où on respire le bon vent venu du pacifique. Il y fait bon vivre et nous avons été totalement séduits. Et puis qu’on se le dise, aucun complexe à avoir quant au niveau d’anglais : on n’y comprend fichtre rien ! Qu’en sera-t-il de la suite de nos aventures australiennes ?
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Lorsque nous avions rejoint la Thailande venant du Laos, nous avions trouvé qu’une page de notre voyage se tournait. Dans le taxi qui nous emmène de l’aéroport de Singapour à notre hôtel, nous sentons qu’une deuxième page de notre périple est tournée. Qu’elle est loin l’Asie du Cambodge et du Laos ! Van Long, Kompong Chnang, Angkor, Nong Khiaw, Jatiluwih, que ces souvenirs semblent lointains à présent. Peut-être aurions nous dû nous y arrêter plus de temps pour fixer davantage ces images dans nos mémoires ? Trop d`images a emmagasiner d’un seul coup? La voie express file à 90 km/h entre les immeubles et les buildings sans que nous ayons l’impression que notre taxi va s’envoler. Habitués aux grandes villes occidentales, les premiers pas dans cette ville nous saisissent. Singapour est propre. Singapour est verte. Singapour est aérée. Singapour est calme. Les jours suivants confirmeront ils cela dans la durée ?
Première journée, Lucile et Papa sont de sortie au zoo. Ouf ! Après les deux zoos visités en Thailande, quel bonheur de voir des animaux évoluer dans des espaces propres. Lucile découvre avec plaisir poissons, tortues de toutes tailles, tigres, singes en tous genres, kangourous. Pour la plupart de ces bêtes, Lucile confiera à Papa : « Et lui, regarde sa tête de flan ! ». Gloups ! Nous avons du travail d’ici la rentrée prochaine pour recadrer le vocabulaire … Avant la pause déjeuner, nous tombons sur un super espace de jeux qui marie escaliers, toboggans, jets d’eau sous toutes formes et même une barrique gigantesque qui déverse de temps à autre quelques centaines de litres d’eau sur la tête des bambins et moins bambins qui déambulent ici. Impossible de rater pareille occasion de se défouler un peu. Manque de pot, Papa n’a pas été prévoyant et nous n’avons pas nos affaires de bain. Une petite séance de shopping s’impose et ce n’est pas chose facile pour Papa de choisir un maillot de bain pour Lucile. Le résultat est adorable et notre Poupette en jupette et dos nu a pu se jeter à fond dans cette wet adventure. Mais où est donc maman, hein ?
Les jours suivants, nous commencons par découvrir un peu Chinatown et sa petite effervescence car après l`an 2554, nous nous apprêtons à entrer dans l`année du lapin … l`année du lapinou … mignon, non ? Ceci nous amène a nous demander de quelle année du calendrier chinois nous sommes : Papa et maman sont buffles, Lucile est rat … charmante famille !. Singapour compte une importante population chinoise, à côté des habitants Malais et hindous. Jolis mélanges de couleurs, de saveurs … Achtung !! L`ennemi Durian puant est de retour et il pue toujours autant !! Amis chinois, vous auriez pu laisser cette puanteur loin de cette jolie ville si plaisante !
Nous déambulons en bus et métro … mais mais mais … où sont les tags et graffitis ? Mais où sont les pipis dans les coins des couloirs ? Et les papiers gras, hein, ils sont où ? Sans blague, voila une grande ville propre, très propre … on en serait presque émus, tiens ! Comme quoi, un peu d`éducation et de civisme ne font pas de mal.
Nos projets de promenade sont malheureusement perturbés par un gros rhume de papa et une météo affreuse. Il pleut tous les jours, quasiment sans interruption. On se croirait a Dunkerque tiens … Mais d`ailleurs, chers amis dunkerquois, il y a du carnaval dans l`air, non ? Salut a Copinard, salut a ta mémoire … Allez carnaval, ce sera pour 2012. Revenons a Singapour. Nous découvrons tant bien que mal Chinatown (encore ?!), le quartier des affaires, Little India, Arab Street … C`est sympa, animé, coloré propre, mais mouillé … Il pleut, il pleut, bergère … Notre chambre d`hôtel est notre refuge mais l`endroit est relativement petit … Ce sont les normes hôtelières ici et encore, estimons nous heureux d`avoir une fenêtre, car c`est chose assez rare dans les hôtels moyenne gamme. C`est qu’à Singapour, les hôtels sont chers … et oui messieurs dames, fini les petites guesthouses a 15 euros la nuit ! Assez bizarrement, les restos sont plus qu`abordables, tout comme les transports en commun, les vêtements … Le commerçant de Singapour est assez agressif, tout en restant courtois. La population est courtoise de manière générale. Il suffit de sortir son plan de la ville pour que quelqu`un s’arrête et propose son aide. Amis parisiens, amis français tout court, prenons en de la graine. Les jeunes cèdent immédiatement leur place aux vieux chnoques que nous sommes, une dame même nous a escortés de son parapluie jusqu`à l`arrêt de bus le plus proche. Pleins de gentilles attentions, de civisme qui font de Singapour une chouette ville … même sous la pluie !
La pluie continue et le rhume touche maintenant maman … La pauvre petite Lucile a une belle paire de bras cassés comme parents. Le 2 février, c`est réveillon …. Quoi ??? Mais oui, on vous l’a déjà dit, c’est le nouvel an chinois. Nous nous aventurons donc dans Chinatown qui est en effervescence : petits stands de gadgets, de décorations de nouvel an, de nourriture, petits lampions rouges partout. Les jeunes filles et les dames sont sur leur 31. Nous trouvions déjà que la gente féminine est toujours habillée de façon très classe et distinguée, arborant talons aiguilles et robes stylées pour faire les courses, mais alors là, on a droit a un vrai défilé de mode … Seuls trois cornichons déambulent avec leurs baskets et vêtements de pluie … Nous nous dirigeons plus tard vers Marina Bay, qui borde le quartier des affaires de la ville. Les lampions rouges sont aussi au rendez-vous et le défilé de mode aussi… Tout comme la pluie d`ailleurs… Mais au moins nous, on est protégé, hein les minettes ? Soudain, cataplan, gros vacarme, Lucile fait un bond d`un mètre en arrière sans élan … Il est minuit, le feu d`artifices commence … Court mais assez spectaculaire. Ca y est, nous sommes dans l’année du lapin … Et … Il pleut toujours, on a toujours notre gros rhume … Mais la soirée a été haute en couleurs et a tenu notre Lucile éveillée jusqu’à près de minuit et demi. Ses petits yeux se ferment dans le bus qui nous ramène a l`hôtel, rêvant encore sans doute à toutes ces lumières qui ont éclairé son regard pendant cette magnifique soirée. Nous regardons notre Poupette dormir paisiblement et nous nous rendons compte à quel point elle a grandi et changé.
Nous suivons de près les actualités car les intempéries sévissent dans la région. Le sud de la Malaisie, tout proche de nous (une demi-heure de car), a connu d`incroyables inondations et les amis suisses que nous avions rencontrés au Laos et qui devaient nous rejoindre ici, sont sans doute coincés là-bas. Nous espérons avoir bientôt de leurs nouvelles. Nous entendons aussi qu’un cyclone sans précédent s`est abattu sur le nord-est de l`Australie, qu’un volcan s`est réveillé en Indonésie, paralysant Bali pendant quelques jours, que des troubles politiques et sociaux secouent Bangkok et le sud de la Thailande… Les éléments se déchainent et le monde devient-il fou ? Nous quittons Singapour contents de cette halte car nous avons découvert avec surprise une ville d`un autre genre, une mixité culturelle intéressante. Nous aimons cette ville et nous nous y sommes bien sentis. Nous partons également rassurés car pendant ce séjour, j`ai (je = Carine) passé un examen médical qui confirme que, suite à mon souci de santé d`août dernier qui nous avait obligés à repousser notre départ, tout est rentré dans l`ordre. Très bonne nouvelle qui nous amène à continuer notre voyage de façon sereine …. Enrhumée, mais sereine ! Un grand merci à la bonne étoile qui veille sur moi … Mais où notre prochain avion nous emmènera t-il ?
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Si tu veux exhiber ton poitrail rougi par le soleil, chevauchant une moto, frisettes blondes dans le vent, va à Kuta. Si tu veux te promener en caleçon de bain à fleurs avec une bière à la main et un bob sur la tête, va à Kuta. Si tu veux te promener en mini jupe, mini maillot et exhiber tes maxi tatouages, va à Kuta. Au fait, c’est quoi Kuta ? C’est la première ville dans laquelle nous nous arrêtons à Bali, petit île très connue d’Indonésie. Kuta … Kuta … un repère de surfeurs, de cafés et de boutiques Rip Curl et Quiksilver. Mouais mouais … Nous avons été surpris de cette ambiance, mais en même temps, il paraît que c’est l’une des plus belles plages de l’île. Nous sommes donc surpris et un tantinet déçus (c’est qu’on n’a pas des têtes de surfeurs nous autres, hein ?), donc pressés de partir. Le lendemain, nous nous aventurons en voiture sur les routes de Bali et notre première impression nous fait dire que nous ne sommes plus en Asie, mais que l’endroit ressemble davantage … à l’Espagne ! La prochaine fois, on ira sur la Costa Brava, ca sera moins fatigant ! Et oui, parce que pour arriver jusqu’ici, il nous a fallu nous lever à 3h15 pour prendre l’avion à Bangkok à 6h15 … misère de misère …. On avait tous des têtes de « pas réveillés » dans l’avion. Et quatre heures de vol plus tard, à notre arrivée, cela ne s’était pas arrangé. Tiens, on avance les montres d’une heure. Du coup, nous avons maintenant sept heures de décalage horaire avec la France. Mais nous sommes encore trop proches de Kuta … sauvons-nous !
Nous parcourons une toute petite partie de l’île pour nous rendre à Ubud, et déjà, ouf, nous apercevons quelques paysages fabuleux de palmiers, cocotiers, rizières … jusqu’au moment où, vlan !! Belle averse … nous avons juste le temps de remballer notre pique nique et de remonter en voiture. Surprise, les routes s’inondent à une vitesse folle. Nous découvrons quelques ateliers de sculpture sur bois, de fabrication de meubles … Vous savez, les jolis meubles en tek que l’on achète, et bien voilà d’où ils viennent ! Notre première image de l’Espagne est loin maintenant et il ne nous faut que quelques heures pour conclure que ce petit coin de Bali, c’est magnifique. Ce qui explique sans doute le nombre impressionnant de « non-balinais » vivant ici.
Arrivés à Ubud, ici réputé pour son atmosphère et ses boutiques propices au shopping, nous galérons pour trouver quelque chose d’abordable en prix pour faire dodo. Imaginez que vous arrivez à Saint Tropez en été en recherchant une chambre à moins de soixante euros (et notre budget est bien inférieur à cela !). Il faut dire qu’en ce moment, les grandes vacances australiennes battent leur plein et donc que les prix s’envolent en conséquence. Au bout de plusieurs tentatives, Carine, interpelée par un Balinais qui lui propose une séance de massage, répond par un « no, I’m looking for a room ». Le Balinais reprend « but we have bungalows too ». Etrange et heureuse surprise, car la chambre proposée reste dans notre budget, elle est calme et propre. Et de plus, l’équipe de l’hôtel est souriante et attentionnée. Youpi !
Balade dans la Monkey Forest. Nous qui n’avions jamais vu de près des singes, nous avons été bien servis. Ces singes, pas farouches et pour qui fermetures éclair ou pressions n’ont plus de secret (faut dire, vu le nombre de touristes qui défilent pour leur donner des bananes …) nous émerveillent tous, Lucile, Maman et Papa compris. Sacrée balade auprès de ces lointains et ô combien proches cousins. Une bonne averse interrompt cette partie et tout le monde, humains et singes, guidés par le même instinct, se met à l’abri de l’orage. Notre Lucile conclura « t’as vu les singes, ils mangent la banane et jettent la peau par terre et ça, c’est pas bien ! ».
Après une petite séance de shopping - nous aurions aimé pouvoir disposer d’un avion cargo gratuit pour nous lâcher dans une boutique de déco à faire exploser la carte visa -, nous prenons la voiture et nous nous perdons dans la campagne environnante. Halte au hasard, nous nous promenons sur un sentier qui nous mène à « nos » premières rizières en terrasse. Le sentiment de routine dans ce que nous voyions les dernières semaines s’est envolé. Pan dans la vue ! Que c’est nouveau et que c’est beau ! De retour à la chambre, nous découvrons que le ménage a été fait. Vous nous direz, jusque là, rien d’époustouflant (quoi que … car ça n’a pas toujours été le cas dans d’autres pays). Oui mais, notre Choupinet, resté à l’hôtel, a été installé sur le lit, sous la moustiquaire, assis en Bouddha … Et ça, c’est la classe pour notre légendaire compagnon en mousse ! Charmante attention balinaise qui tranche avec tout ce que nous avons connu jusqu’alors.
Nous poursuivons notre découverte des paysages de Bali autour de Ubud et décidons de nous diriger un peu plus au Nord, vers Gunung Catur, l’un des sommets de l’île. La route est assez éprouvante car la circulation va dans tous les sens, les routes sont sinueuses et Pascal doit redoubler d’attention à chaque instant. Une fois encore, les règles de base du code de la route …. Du code de quoi d’ailleurs ? Il nous faudra près de 4 heures pour parcourir 40 kilomètres. Mais cela en valait grandement la peine. Nous logeons au bord d’un lac, les villages aux alentours sont magnifiques. Rien à voir avec ce que nous avions pu rencontrer jusqu’à maintenant. Assez bizarrement, cela faisait un bon moment que nous n’avions pas été dépaysés ainsi. Nous sommes en altitude, il fait plus frais. Les nuits sont bien fraîches aussi ! Nous découvrons des petits marchés de légumes, de fruits et ô surprise, revoici des fraises ! Et elles ont une bonne tête ces jolies fraises rouges ! (Lucile vous confirmera qu’elles sont très bonnes). Les Balinais s’approchent facilement de nous, pour un simple bonjour ou pour nous poser les éternelles questions sur le prénom de notre petite, son âge, notre pays d’origine … notre sacro-saint guide Lonely Planet nous apprendra qu’il en est ainsi dans la culture du pays. Ces questions servent uniquement à faire comprendre à l’étranger qu’il n’est pas considéré comme un ennemi et qu’il est accepté. Le guide nous en apprendra aussi davantage sur les coutumes religieuses de l’île car il est vrai que depuis que nous sommes ici, nous découvrons une profusion de temples et d’offrandes, il y en a partout, mais alors, vraiment partout partout. Les offrandes en hauteur sont adressées aux dieux tandis que celles posées au sol servent à conjurer les mauvais esprits … ceci dans la religion hindouiste bien entendu, car l’île compte également un bon nombre de musulmans. Se mélangent donc les temples et offrandes hindouistes, les messieurs portant sarong (tenue traditionnelle et obligatoire pour entrer dans un temple), les appels au minaret très tôt le matin et les vendeuses au marché portant le voile islamique. Joli mélange de cultures. Nous nous interrogeons également sur des bâtiments flanqués d’une pancarte portant des noms et des fonctions, genre « sekretariat ». Il s’avère que ce sont des Banjar, c'est-à-dire le regroupement des hommes mariés d’un village qui se réunissent dès qu’il s’agit de prendre une décision concernant le village ou son fonctionnement (gestion de l’approvisionnement en eau, organisation des cérémonies religieuses par exemple). Il est certain que les autres pays que nous avons visités avaient également de telles disparités par rapport à notre culture mais c’est la première fois que ces différences sont aussi visibles et omniprésentes dans nos promenades et nos découvertes au quotidien.
Plus tard, nous nous rendons à Jatiluwih, non sans mal car routes, carte routière et panneaux de signalisation (aussi rares soient-ils) ne correspondent pas toujours. Nous aurons beaucoup de mal à vous décrire cet endroit. Rizières en terrasse, cela vous parle ? Imaginez cela à perte de vue. C’est indescriptible mais MA-GNI-FI-QUE. Nous nous aventurons dans les rizières et découvrons quelques travailleurs à l’ouvrage. Il paraît qu’une demande est en cours afin que cet endroit soit classé au patrimoine de l’Unesco. Franchement ? Cela le mérite largement ! Franchement encore ? Cela serait dommage car cela amènerait une horde de touristes, de promoteurs et de « faiseurs d’argent facile » … pour l’instant, les visiteurs sont assez peu nombreux et discrets, et c’est tant mieux ! Jatiluwih ne nous laisse pas indifférents et nous décidons d’aller y passer une nuit afin de savourer davantage cet endroit magique et sans doute unique. Et nous avons bien fait. Durant la soirée et la nuit que nous avons passées dans un petit bungalow face aux rizières, nous avons été les spectateurs de l’un des plus jolis spectacles auquel nous ayons assisté (et pour pas un rond !) : un bel orage sec. Un spectacle son et lumière d’une rare qualité. Nous quittons Jatiluwih avec un petit pincement au cœur car cet endroit nous a particulièrement touchés. En chemin, nous croisons des hommes portant le sarong et des femmes portant des plateaux de fruits et fleurs sur leur tête, vêtues elles aussi le costume traditionnel leur permettant d’entrer dans les temples, sans doute les préparatifs d’une cérémonie.
Nous nous dirigeons vers Mundunk (enfin, nous essayons de nous y rendre) car la nuit précédente a essuyé une belle tempête, plusieurs arbres et bambous sont à terre et nous roulons dans un épais brouillard de nuages bas, sous la pluie. Nous rebroussons chemin et allons vers la côté nord de l’île. Nous rechignons un peu car l’endroit ou nous nous arrêtons s’appelle « Lovina Beach » et rien qu’avec ce nom nous reviennent les souvenirs des surfeurs de Kuta. Mais rien à voir. Petite plage de sable volcanique, mer déchaînée, petits bateaux colorés. Nous logeons dans un super bungalow et, ô comme c’est terrible et difficile, notre terrasse donne sur la plage. Nous pique niquons avec vue sur la mer, par près de 25° à 21 heures. Quel mois sommes nous déjà ?? Nous essayons de définir le trajet des prochains jours car le temps file et si les distances sont petites ici, elles sont souvent bien longues à parcourir. Notre Lucile profite donc de ces déplacements pour perfectionner le coloriage (et faire ça sur des routes de montagne, c’est quand même pas mal !), et maman …. elle aussi perfectionne le coloriage. Mission : ne pas dépasser les contours en pleins virages …. Encore un peu de pratique s’impose. Vite, reprenons la route !
Nous longeons la côte nord de l’île jusqu’au village de Amed. Tiens, une petite blague … Monsieur et madame Mouche ont un fils, comment l`appellent ils ? Amed, bien sur, car Mouche Amed … ah ah ah, voila à quoi nous en sommes reduits … Blague, que dis je, super blague mise a part. Nous dénichons un petit hôtel au bord de l’eau. Cette fois-ci, c’est certain, pour dormir plus près de la mer, il nous faudra un bungalow sur pilotis dans l’eau. Après une balade sur la plage de sable noir qui nous laissera les pieds crasseux pendant trois jours, et un petit pique-nique, nous nous endormons au bruit des vagues et du vent qui siffle dans les moustiquaires de notre chambre. Le lendemain, nous nous aventurons au hasard sur les petites routes qui montent dans la montagne au dessus de Amed. Au détour de l’un des derniers virages de la route, nous découvrons une école au beau milieu de la jungle. Après les échanges d’usage avec un encadrant de l’école (d’où vient on ? Où logeons nous ? Pour combien de temps sommes nous à Bali ?), un coup de cloche retentit et des chants monotones nous arrivent des classes. Notre interlocuteur nous explique que des enfants prient en classe et qu’il va sonner une nouvelle fois la cloche pour signaler la fin de prière et la sortie des classes. Sortie des écoliers, étonnamment nombreux au regard de la faible densité de l’habitat aux alentours. Nous faisons l’attraction pour cette fin de classe ; les enfants nous observent tous en silence, les plus hardis osant un hello. Une petite grand-mère tient une petite échoppe juste à la sortie de l’école et vend aux enfants petits sachets de chips, sucettes et autres jus de je ne sais quoi. Tout aussi amusant, une fois les enfants en route vers leur maison, elle remballe son stand dans sa minuscule habitation. Sur le chemin du retour, nous dépasserons plusieurs des écoliers rentrant chez eux, tantôt par la route, tantôt par des sentiers coupant à travers jungle. Combien de temps, quelle distance ont-ils à parcourir à pied ? Nous imaginons nos parents et grands parents, en pareille circonstances, au siècle dernier … Images d’un autre temps.
Notre dîner au restaurant de l’hôtel est corsé, non par la nourriture, mais par une vague qui vient frapper un peu fort le bord. Les embruns finissent dans le dos de Papa et surtout sur le clavier de l’ordinateur. Une de mi-heure plus tard, l’eau de mer a fait son effet. Plus de clavier, plus de touchpad. Ah, on crane moins maintenant de loger au bord de la mer … Nous dégotons le lendemain un clavier et notre notebook a désormais fière allure avec ses périphériques souris et clavier !
Notre route nous amène un peu plus au sud à Sidemen. Nouveaux paysages de cultures en terrasse, riz et autres que nous n’identifierons pas. Notre resort – pétons nous la un peu – donne sur les rizières et nous sommes à pied d’œuvre pour partir en balade à pied dans le village ou la campagne. Une fois encore, ce qui nous surprend, c’est la faible fréquentation du lieux. Comme aux alentours de Jatiluwih, nous sommes peu nombreux à découvrir cette partie de l’île et nous ne croiserons aucun touriste pendant nos petites randonnées, pour notre plus grand bonheur. Ayant repéré un torrent propice à une trempette des pieds, nous improvisons une pause jeux dans l’eau pour notre Lucile. Arrivés au rivage, nous découvrons de l’autre côté du torrent cinq jeunes balinais qui se baignent et jouent dans l’eau dans le simple appareil. Peut-être aurons nous interrompus leurs jeux ? Toujours est il qu’ils termineront leur bain et savonnage devant nous sans pudeur aucune. Drôle de rapport à la nudité dans ce pays, car il n’est pas rare non plus de découvrir au hasard d’un fossé bien irrigué un homme nu ou une femme seins nus en train de se laver.
Autre chose étonnante que nous explique un gentil monsieur dans un warung (un petit restaurant servant de la nourriture traditionnelle – le terme rappelle que Bali a été une colonie hollandaise) : par tradition, les balinais appellent leur premier enfant Wayan, le second Made, le suivant Nyoman et le quatrième Katut. S`il y en a un cinquième, on recommence a Wayan. Cette règle s`applique que l’enfant soit un garcon ou une fille. Seul un préfixe viendra marquer la différence. Ainsi, un ainé s`appellera I Wayan et une ainée Ni Wayan. Ensuite, les parents peuvent ajouter un autre prénom de leur choix. Et stop, pas de nom de famille. Etrange, non ? Pays rempli de traditions dont nous n`avons ici qu`un tout petit aperçu et qui méritent d`être découvertes.
La fin de notre séjour indonésien approche et nous faisons une dernière escale à Padangbai, port de pêche et embarcadère pour l’île de Lombok. C’est un petit port tranquille mais animé, à l’ambiance routarde. La plage est jolie et appelle une baignade pour toute la famille. La nuit, le port ne s’endort pas complètement et notre sommeil est régulièrement interrompu par les coups de sirène et haut-parleurs des ferries qui poursuivent leur trafic.
Nous retrouvons Kuta sans plaisir : nos amis les surfeurs et fêtards sont toujours là et se promènent toujours torse nu sous un soleil de plomb - Note de la rédaction : Bali abrite semble t’il certains des plus grands spot de la planète. A celles et ceux qui défient ces vagues là et qui n’entrent pas dans un restaurant une bouteille de bière à la main, total respect, j’admire autant que j’envie -. Avant de rendre notre voiture, nous improvisons un petit tour dans la péninsule sud de l’île. Le guide donnait cette partie de l’île comme la plus touristique. Pour une fois, il ne s’est pas trompé : l’atmosphère qui règne ici tranche avec le calme des campagnes ou des côtes que nous avons visitées. Routes encombrées, commerces et boutiques en grand nombre, bien entendu orientés surf, villas et hôtels à profusion. Cette fois, on se croirait sur la côte méditerranéenne et nous ne regrettons pas notre périple dans l’intérieur des terres et sur la côte nord de l’île.
Nous quittons Bali enthousiasmés. Les paysages nous ont laissés rêveurs et nous avons apprécié l’humeur des habitants souriants et allant souvent à notre rencontre sans chercher à vendre quoi que ce soit. Pourvu que tout cela dure des siècles encore !
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